Thursday, June 30, 2005

Journée étrange...

Regarde toujours tout autour de lui. Ecoute toujours tout ce qui se dit.
Mais aujourd'hui... Rien, nada, niet...
Que des gens à peu près normaux. Que des patients modèles.
Mauvais épisode de la twilight zone.
Jvous parlerais bien de la jouissance quasi orgasmique de mardi soir. Célibataire, c'est Michel qui me donne le plus de décharges d'endomorphines. Alité, genou droit plié et ramené lentement vers le rebord du lit jusqu'au grand craquement libérateur de la vertèbre qui se remet en place.
Tu te couches en comprenant pourquoi les vieux perclus d'arthrose marchent pliés en deux.
Tu te relèves en maudissant les cons qui se plaignent au moindre bobo.
Tu bénis ceux qui ne se lèvent jamais mais n'y trouvent pourtant rien à redire.

Putain, j'allais oublier. Trois filles. Plein jour, rue assez fréquentée. Jeunes, blondes, super mignonnes. Jleur demande l'heure. La plus grande me répond "20 euros". Petite séance de télé-réalité.
A demain.

Wednesday, June 29, 2005

Qu'ai-je raté de beau hier ?

Au taquet depuis 8 heures du mat. Un peu marre. Ptite pause pour vous parler de ce que j'ai raté hier. Une armada de congé maladie et d'antibiotiques injustifiés. Voilà ce que j'ai raté hier.
Pour boucher le trou de la sécu, il faudrait mettre les gars comme moi en congé maladie plus souvent.
Pfff, tu parles. Solutions de politiciens incompétents ça. Incapables de penser à tout mais restent au pouvoir depuis 30 ans pour certains. Quand je vous parlais de pays de cons.
Enfin bon. Moi jprescris du générique. Depuis que j'ai croisé Michel à un congrès à Washington.
Il prescrit toujours des génériques lui. Jsais pas comment il a fait. Il a du baratiner le représentant du labo. Commercial pas commercial, tu tombes toujours sur plus fort que toi.
Comprends-moi bien. Déjà que jprends jamais de congés, si en plus jdevais me payer mes vacances... A prescrire des antibiotiques, on m'offrait des séjours de luxe dans des grandes villes à l'étranger. Juste besoin d'assister à deux trois conférences sur des nouvelles molécules. Qui recevront l'aval des autorités sanitaires quand je serais à la retraite. Principe de précaution oblige. Remarque, quand tu prescris un nouveau médoc et que ton patient se retrouve avec un ulcère deux ans après "sans raisons", tu te poses des questions. Surtout quand la notice a changé entre-temps.
Principe de précaution. AHAH. Vous y avez bien cru hein ? Quelle connerie ce principe de précaution. Fer de lance de la justification de l'incompétence des élites qui nous dirigent. Si le sacro-saint principe de précaution était respecté, j'aurais pas autant de patient en chimiothérapie. Mais les magasins seraient vides. Et les villes aussi. L'argent. Rien que l'argent. Rien à battre du reste. Rien à battre des gamins de 18 ans qui te font des cancers là où ça fait très mal. Rien à battre des fins de vie misérables. Rien à battre de la souffrance. L'argent, rien que l'argent. On serait en bonne santé mais putain. Qu'est-ce que qu'on se ferait chier !
Drôle de planète quand même. Pendant qu'on se tue à bouffer n'importe quoi, les autres tueraient pour bouffer n'importe quoi. Remarque, égalité hein. Tout le monde crève de faim. Mais les autres pas à cause d'un cancer. Ils ont pas le temps de développer un cancer.
Monde de merde.
A demain.

Tuesday, June 28, 2005

Douleurs

Réveil brutal après une nuit de fournaise. Sursaut à la sonnerie. Faux mouvement. Jme lève. Jme penche. Je glisse.
CRAC. Lumbago. Merde. Clim de merde.
Coincé au lit pour la journée, pas grand chose à voir ni à raconter.
Ah si, quand même.
Petite pensée à tous ces gens qui viennent me réclamer des congés maladies à longueur de journée.
Lumbago ? Une semaine. Pas pour moi. Profession libérale, pas le droit d'être malade. Un jour, à tout casser. Une bonne dose d'anti-inflammatoires, une gaine de maintien et il faudra faire avec.
Boucher le trou de la sécu? Suffirait de mettre tout le monde au même régime que les libéraux.
Jamais malades les libéraux. Même quand ils ont un cancer. Pas le droit d'être malade. Pas le temps. Pas l'argent. Egalité? Mon cul.
Trop mal pour me remettre en place tout seul.
Un coup de fil à Michel. Excellent médecin, Michel. Je le sais, on a fait nos études ensemble.
Un des rares privilèges des médecins. Ils connaissent les bons médecins.
Peut pas passer avant ce soir. Jvais devoir souffrir en solitaire.
Heureusement que j'ai mon pc portable pour passer le temps.
Un lumbago par an. Commence à me souler ce dos.
A demain.

Monday, June 27, 2005

Ah, la nature...

Une demi-heure de bus. Suffisant pour fuir l'enfer urbain.
Devant moi, le vert. Partout, à perte de vue. Confiant, je m'engage dans ce paradis.
L'herbe est plutôt sèche, le soleil plutôt frappant. Premier carrefour d'arbres. Première surprise.
Deux chevaux sortis de nulle part qui broute tranquillement sans demander leur reste. Belle crinière, beau teint. De belles bêtes bien entretenues. J'admire le spectale pendant quelques minutes et poursuit ma route.
Je croise d'autres habitants de cet endroit bucolique.
Les amoureux transis qui se tripotent tranquillement à l'ombre des chênes. Les pervers qui matent les précédents.
Les sportifs de haut niveau sur leur vtt.
Les familles nombreuses qui profitent du soleil.
Les philosophes qui lisent des mangas, posés tranquillement à l'ombre.
Et enfin une autre espèce malheureusement proliférante. Le connardus.
Sournois, invisible. On ne le voit pas. Mais on le voit partout.
Hymne au sac plastique, cacophonie de bouteilles en tout genre. Préservatif, mouchoirs, papiers et autres signent son passage. Certains font des efforts, ils mettent tout dans un sac poubelle... Qu'ils laissent sur place...
La palme d'or décerné à un groupe de petits fûtés. On les ressens. Là, posés tranquillement au milieu d'une pelouse jaunie par la sécheresse. En train de faire du feu. A 10 mètres d'un coin aménagé spécialement à cet effet. Je m'approche de ce qui reste de la bûche. Des cendres sur deux mètres. Je les vois piétinant joyeusement le sol. Je les imagine se barrant en douce si ils n'avaient pas pu controler le mini incendie. J'imagine toute cette belle nature qui m'entoure en cendre, les deux chevaux blancs morts.
Gros cons.
A demain

Sunday, June 26, 2005

Alcooliques anonymes

Samedi. Encore une soirée pourrie. Ras-le-bol. Jme casse.
Tous bourrés. Pas la peine de demander qu'on me ramène. Associal, peut-ètre. Kamikaze, surement pas.
Pas de thune pour le taxi. Une heure de marche. Un crissement de pneu qui vient perturber le vide. Je me retourne. Une berline à 150 km/h. Encore un qui a raté le Mans d'une semaine. Il amorce un virage sans freiner. Jamais tenté cette expérience mais à mon avis, il va se planter.
Marre d'avoir toujours raison. Triple loops piqué. Le poteau de signalisation s'avoue vaincu. Il se couche emportant un bon mètre cube de chaussée.
Enfin bon, le gars s'est quand même arrangé pour retomber sur ses roues.
Aller aux plus urgent. A cause de l'odeur d'alcool, la cervelle en bouillie du passager éjecté me fait hésiter entre le kebab et une nouvelle recette de rillettes au vin blanc. Enfin plutôt rouge en l'occurence. Mort clinique, mais je vérifie quand même le pouls par instinct. J'aurais été bien emmerdé si il battait encore. Heureusement, il est mort, complètement mort.
Jretourne voir le fils caché d'Ayrton Senna. Ce con a trouvé le moyen de détacher sa ceinture et d'aller s'allonger sur la route. Jme grouille sans regarder où je marche. Un truc sous ma godasse. Jviens de compliquer le boulot du pompier qui devra ramasser les morceaux.
J'ai toujours été fasciné par ces sous-produits de sorcellerie vaudou créés à coups de vodka-martini qui se démerdent toujours pour s'écrouler en pls.
Jmapproche de lui pour m'assurer qu'il ne bouge pas trop.
2,5 grammes. Au moins. Vu l'odeur, pas besoin d'alcootest. Encore un pauvre connard qui s'est cru plus fort et au-dessus des lois. Jlui aurais bien fait la morale, mais ce genre de mec ne comprend rien à rien. Il vient de tuer un pote, il aurait pu faire d'une pierre deux coups si quelqu'un avait traversé. Voir même un strike devant une école. Mais ça l'empêchera pas de reprendre le volant complètement pété dans un mois ou deux.
Quel gros con.
Pays de cons.
Monde de merde.
A demain.

Saturday, June 25, 2005

Ah, la télévision...

Lucarne lobotomisante, influenciation des masses... Même des gars à la masse comme moi.
Envoyé spécial. Entre deux raviolis vapeurs pourries un doc sur les blogs. Et deux jours après un blog par un doc.
Un documentaire en cache toujours un autre... Envoyé spécial me soule... Je zappe sur M6.
Reportages en séries sur des serial-suceuses. Certaines à l'insu de leur plein gré. D'autres volontairement pour "arrondir" les fins de mois à coup de milliers d'euros la semaine de casse-pipe au milieu de casse-bonbon. Comme si des pipes pouvaient justifier de telles primes de risque.
Le tout ne pouvait bien sur que se conclure joyeusement sur des enfants prostitués. Monde de merde. Vraiment, monde de merde.

Un blog pour parler de ce monde de merde donc. Mais pourquoi "de retour dans une minute" pour titre? La façon élégante pour les squatteurs du msn de dire "parti chier un coup". Voilà pourquoi.

A demain...