Sunday, September 25, 2005

Debout à 7h du mat.
Fringues affriolantes, parfum suave.
Manucure, pédicure, et tout le toutim.
Mais où va-t-il?
A la messe.
Comme chaque fois, je mets mes plus belles guenilles.
Mon eau de toilettes dans les cheveux.
Un peu de coloration noir sous les ongles.
Barbe de trois jours, fringues délavées, pas lavées depuis la reprise. Et pas reprisées non plus.
Et je vais à la messe.
J'adore la messe, vraiment.
Cette communion, tout cet amour, toute cette solidarité, cette charité.
Ca me touche toujours autant.
Jme pose, bien sagement, bien visible de tous.
J'adore me faire voir de tous.
Il fait un peu froid ce matin, j'espère qu'il ne va pas pleuvoir.

Comme tous les Dimanche, Edouard est là.
Ce brave Edouard, un prénom de noble. Et une destinée qui l'est un peu moins.
Vingt ans qu'il vit dans la rue, Edouard.
Alors quand il vous parle de misère, vous l'écoutez attentivement.
Il en sait beaucoup.
Beaucoup plus que tous les hypocrites friquées qui sont en train de communier derrière les portes. Et qui viennent vous faire la leçon.

On entend plus de bruit.
Ca doit être l'eucharistie.
Le spectale va bientôt pouvoir commencer.

Les portes s'ouvrent, une odeur fascinante m'envahit les narines.
Pas l'odeur de la foi, hein.
Un mélange entre Channel, Dior et Givenchy.
Ca sent drôlement bon.

Ca pue tellement la merde que j'ai envie de vomir.
Quatre vingt personnes qui sont sorties de l'église.
Le clérillon vient refermer son antre.
Et Edouard fait ses comptes.
Deux euros. Pas de quoi se payer un sandwich.

C'est pas Jésus qui avait dit "elle met plus que tous les autres car c'est tout ce qu'elle possède"?
Là, je dois avouer que le Saint Esprit n'étant pas en moi, difficile de dire lequel a donné le moins.

Pauvre Jésus. Tellement d'enfants. Tellement cons.

Jrefile vingt euros à Edouard.
Le billet de la vieille timbrée de l'autre coup.
Au moins, elle aura fait une bonne action dans sa vie. Même si c'était pas volontaire.

Monde de merde.

Wednesday, September 21, 2005

Même pas cap !

Longue conversation avec un gamin de 19 ans.
Fracture nette au niveau de la huitième vertèbre thoracique.
Ca fait un joli trait blanc sur la radio.
Ce qui est moins joli, c'est le fauteuil roulant à vie pour un gamin de 19 ans.
Accident de la route?
Même pas.
Crise d'adolescence. Associé à un syndrôme de plus en plus répandu de nos jours.
Des parents qui ne savent pas éduquer leurs enfants.
Remarque, on ne peut pas leur en vouloir. Personne ne leur a jamais appris.
Et vu l'état de l'école en France, on va pas lui demander ce petit boulot supplémentaire.

Gamin de 17 ans. Dépressif.
Pas beau la dépression dans notre société. Ca fait tâche.
Pourquoi?
Suffit de réfléchir un peu.
Ca montre à quel point notre système de pensée. Nos valeurs. Notre civilisation.
C'est de la merde.
Alors on nie la dépression au lieu d'en parler.
On insulte le déprimé au lieu de le faire consulter.

Le pire. C'est que cette attitude est partagée par le dépressif.

Et là. Il dit à son père qu'il va se défénestrer.
Son père l'insulte et l'engueule une fois de plus.
"T'as pas les couilles de le faire ptit connard".

6 étages. Allez quoi, 10 secondes à tout casser.
Une vie entière pour le père qui se rend compte qu'il vient de tuer son fils.
Les pompiers. Le coma. Les radios.
Beaucoup de dégât mais finalement étonnament peu.
6 étages. Il aurait pu tomber sur la nuque au bord du trottoir. S'écraser sur le dos et faire sortir son rachis par sa poitrine pendant que tout son sang sortait par derrière.

Là il est juste tombé je ne sais comment. Sur je ne sais quoi. Des fractures de partout. Pas d'hemorragie grave.
Pas de lésions irréversibles.
Sauf sur T8.
Devoir tout réapprendre. Se déplacer. S'affirmer. S'imposer.
Devoir oublier tout ses plans d'avenir pour en refaire d'autres accessibles.

Tout ça parce que les gens sont trop cons pour comprendre.
Comprendre que la dépression n'est pas une tare.
Pas plus que la grippe.
Monde de merde.

Monday, September 19, 2005

Manque d'inspiration.

Jsais pas ce que j'ai aujourd'hui.
Aucune inspiration.
Jpourrais vous parler de tous ces parasites du système français qui sont venus chialer pour des congés maladies. Alors qu'avec ma bronchite, jsuis au moins dix fois plus malade qu'eux.
Ou alors de cte gamine qui se fait de toute évidence tabasser par ses parents. Mais qui a trop honte pour l'avouer, même quand je fait sortir ceux-ci.
Et pourquoi pas de ce pauvre gamin de 8 ans qui pèse 25 kilos de trop? Vu ce qu'il bouffe. Je sais pas si il aura encore des dents à son premier infarctus.
A quand un manuel "comment s'occuper de vos enfants ?". Quand on voit certains parents, on se dit que sa lecture devrait être obligatoire pour gagner le droit de faire des enfants.
Une autre fois, peut-être, jvous parlerais de tout ça. Quand l'inspiration sera revenue.
Mais aujourd'hui, vraiment pas d'inspiration pour écrire.
Alors jvais sur yahoo, section afrique et jlis les infos.
Pas besoin de chercher longtemps.
Jtombe sur ça.
Bonne lecture.
Monde de merde.

"Les Zimbabwéens meurent de faim parce qu'ils ne veulent pas manger de riz ou de patates, selon Mugabe

NATIONS UNIES (AP) - Le président zimbabwéen Robert Mugabe a affirmé vendredi que les Zimbabwéens ne meurent pas de faim, mais qu'ils refusent de changer leur régime alimentaire pour manger des patates ou du riz.

Robert Mugabe, mis au ban de la communauté internationale en raison de ses atteintes aux droits de l'homme, a affirmé à l'Associated Press que son peuple est "très, très heureux", bien que les organismes d'aide humanitaires fassent état d'une famine qui touche 4 des 11,6 millions de Zimbabwéens.

"Vous décrivez la situation comme si tout le pays était un cimetière", a répondu le président Mugabe en tenant pour responsable les "années successives de sécheresse", au journaliste qui lui décrivait l'état désespéré de ce pays du sud de l'Afrique.

Le véritable problème réside dans la dépendance au maïs, selon lui, "mais cela ne veut pas dire que nous n'avons rien d'autre à manger: nous avons des tonnes de patates mais les gens ne sont pas des mangeurs de patates... ils ont du riz mais cela ne les attire pas", déplore Robert Mugabe.

Le coût des pommes de terre est largement au-dessus des moyens des gens ordinaires.

Le président a reconnu lui-même au début du mois que le nombre de Zimbabwéens ne pouvant pas se permettre un repas équilibré par jour était passé de 20% en 1995 à 48% en 2003, alors qu'il établissait les buts du Zimbabwe au sein des Objectifs du millénaire des Nations Unies.

Selon une commission parlementaire, il n'y aura pas de saison agricole cette année, même si la sécheresse se termine, car il n'y a ni semences, ni engrais ou pesticides en raison du manque de devises étrangères, ni de carburant pour les tracteurs et les moyens de transports.

Au pouvoir depuis 1979, Robert Mugabe a considérablement durci son régime dans les années 1990, en réprimant une opposition de plus en plus contestataire, puis en confisquant les terres de grands propriétaires agricoles blancs pour les redistribuer à la majorité noire du pays. Mais la plupart de la terre a échu aux proches et aux familles de la classe politique.

Cette campagne violente, au cours de laquelle plusieurs fermiers blancs ont été tués, a contribué à désorganiser l'agriculture zimbabwéenne qui était l'une des premières en Afrique, et permettait au pays de vivre en auto-suffisance. AFP"

Quand jpense qu'on paie des impôts pour que notre pays remplisse les comptes en suisse de connards pareils.
Dommage pour les zimbabwéens qui crèvent de faim.
Y a pas autant de pétrôle chez eux qu'en Irak.

Saturday, September 17, 2005

Files moi ton coste-la

Promenade en ville.
Je me pointe au Printemps.
Me faut une nouvelle cravate.
Rayon Lacoste. Ou plutôt rayons Lacoste.
D'un côté, l'image de marque. Cravates à cent euros. Pull-over à quatre fois plus. Sans oublier les complets. Un mois de salaire pour un smicard.
Je regarde tranquillement les cravates.
Un aboiement.
Je me retourne.
"La putain de sa mère, ils ont plus de casquettes !"
Rapide coup d'oeil au deuxième rayon Lacoste. Le coin "bouffons".
Que des fringues de merde pour blaireau de banlieue.
D'un goût impossible à définir. Mauvais? Oui. Ridicule? Sûrement. Pathétique? Indéniablement.
Regardez-moi ces deux pauvres gosses... Aucune éducation, aucune culture.
Dans des fringues de marque. Ou plutôt de sous marque.
La gamme Lacoste "racaille", qu'on ne trouve évidemment qu'en France.
Et encore. Jamais dans les magasins Lacoste.
Ca ferait tâche.

Friday, September 16, 2005

Georges double you, je t'aime !

Marrant, hier je parlais de Katrina.
Et aujourd'hui, allocution de double you qui s'excuse. Qui admet sa responsabilité (au passage, les dirigeants français pourraient prendre là une leçon).
Et puis qui ajoute tranquillement, sans que personne ne s'en rende compte.
Que l'armée doit être plus présente pour prévenir ce genre de catastrophe.
Ah, ils sont bons ses républicains quand même. N'importe quelle situation peut être utilisée. En l'occurence pour trouver un prétexte à de futures augmentations des budgets militaires.
C'est pas Clinton qu'elle aurait du sucer Monica. C'est toi double you. T'es trop bon.
Monde de merde.

Thursday, September 15, 2005

Crèves, négro.

1994. Mitterand. Soutien son grand ami et dictateur Juvénal Habyarimana.
Pion de l'homme blanc.
Il s'en fout plein le compte en suisse. Pendant que son peuple crève de moyen-âgite.
La pire maladie qui soit.
Hutu power. Fascistes noirs. Nazis rwandais. Tutsi? Ennemi du pays.
Crèves vermine.
Des millions de morts.
Personne ne s'en occupe. Personne n'accepte ses responsabilité.
Y compris le pays de merde dans lequel nous vivons.
Génocide.
MONDE DE MERDE.

1932. Alabama. Tuskegee. 399 noirs pauvres.
Atteint de syphilis.
Suivi de l'évolution de la maladie sans traitement jusqu'en 1972.
Problème ?
La pénicilline guérit la syphillis.
On le sait depuis 1950.
Pas grave. On laisse crever les nègres.
Absolument fondamental de connaître l'évolution exacte d'une maladie.
Que les anibiotiques soignent parfaitement bien.
On n'en verra plus jamais les derniers stades.
Autant en profiter.
On s'en fout, ce sont des nègres.
MONDE DE MERDE.

Ile de france. 2005. Des centaines de familles parquées dans des immeubles pourris.
Des clandestins. D'autres non. Des squatteurs. D'autres non.
Le feu. Les macchabs.
La faute à qui?
Réponse des médias. A personne.
Réalité?
La faute à l'état français. Avec sa politique bidon.
On arrose de milliards d'euros des dictateurs véreux pour qu'ils entretiennent la misère et la famine dans leurs pays.
On attire les gens chez nous avec nos rmi, allocations familiales et autres restants irréfléchis et non contrôlés d'une europe de l'est en ruine.
On laisse rentrer tout le monde. Sans se soucier de ce qu'ils vont faire après.
Il n'y a pas assez de logement pour tout le monde ?
On sait très bien qu'ils vont squatter des immeubles pourris ?
On s'en fout, c'est pas notre problème.
Notre problème, c'est 2007.
Comme nous le rappelle si bien ces cons de journalistes qui posent tous les jours la question fondamentale dont tous les français n'ont strictement rien à foutre: "serez-vous candidat en 2007 monsieur untel?"
MONDE DE MERDE.

Louisianne. Etats-Unis d'Amérique.
De belles digues toute pourries.
On sait depuis trente ans qu'elles pèteront.
On s'en fout. Les terrains qui seront inondés ne valent pas grand chose. Et sont habités par des gens qui n'ont pas grand chose.
Et qui plus est sont noirs pour la plupart.
Katrina. Quel beau prénom !
La moitié de la France sous l'eau.
La moitié des secours en Irak.
On les laisse crever comme des chiens pendant une semaine.
On va quand même pas rentrer de vacances plus tôt pour des descendants d'esclaves non?
MONDE DE MERDE

Mandela? Luther King?
Que dalle.
Crèves négro. C'est tout ce qui est resté.
Monde de merde.
A demain

Friday, September 02, 2005

Epitaphe pour un minable

Petite mamy. Très gentille. Santé un peu fragile. Mais sans plus.
Un peu simplette. J'ai toujours eu un ressenti bizzare vis à vis des gens simplets.
Un mélange de compassion et de peine.
Elle venait juste faire renouveller son ordonnance. Et comme d'habitude, je me suis assuré pendant une heure que tout allait bien.
La pauvre.
Issue d'une famille "noble", catholiques très "pratiquants", des frères et soeurs tous médecins, avocats ou autres politiciens.
Et elle qui a travaillé toute sa vie comme femme de ménage.
Un de ces cousins venait de lui dire qu'elle portait malheur. En gros, qu'ils ne voulaient pas d'elle.

Ce n'est pas Jésus qui avait dit un truc du genre "les premiers seront les derniers".

Ca ferait bien comme épitaphe ça "ci gît machin. grand avocat, bon père de famille, apprécié de tous. Il a laisse mourrir sa soeur dans la solitude parce qu'elle n'avait pas eu la chance de naître avec la même intelligence que lui"
Les mecs comme ça me dégoutent. Se croire au sommet alors qu'en fait, on n'est qu'une pauvre merde.

Le jour où tu crèveras connard, je me ferais un plaisir de venir pisser sur ta tombe.
Monde de merde
A demain.