Wednesday, June 29, 2005

Qu'ai-je raté de beau hier ?

Au taquet depuis 8 heures du mat. Un peu marre. Ptite pause pour vous parler de ce que j'ai raté hier. Une armada de congé maladie et d'antibiotiques injustifiés. Voilà ce que j'ai raté hier.
Pour boucher le trou de la sécu, il faudrait mettre les gars comme moi en congé maladie plus souvent.
Pfff, tu parles. Solutions de politiciens incompétents ça. Incapables de penser à tout mais restent au pouvoir depuis 30 ans pour certains. Quand je vous parlais de pays de cons.
Enfin bon. Moi jprescris du générique. Depuis que j'ai croisé Michel à un congrès à Washington.
Il prescrit toujours des génériques lui. Jsais pas comment il a fait. Il a du baratiner le représentant du labo. Commercial pas commercial, tu tombes toujours sur plus fort que toi.
Comprends-moi bien. Déjà que jprends jamais de congés, si en plus jdevais me payer mes vacances... A prescrire des antibiotiques, on m'offrait des séjours de luxe dans des grandes villes à l'étranger. Juste besoin d'assister à deux trois conférences sur des nouvelles molécules. Qui recevront l'aval des autorités sanitaires quand je serais à la retraite. Principe de précaution oblige. Remarque, quand tu prescris un nouveau médoc et que ton patient se retrouve avec un ulcère deux ans après "sans raisons", tu te poses des questions. Surtout quand la notice a changé entre-temps.
Principe de précaution. AHAH. Vous y avez bien cru hein ? Quelle connerie ce principe de précaution. Fer de lance de la justification de l'incompétence des élites qui nous dirigent. Si le sacro-saint principe de précaution était respecté, j'aurais pas autant de patient en chimiothérapie. Mais les magasins seraient vides. Et les villes aussi. L'argent. Rien que l'argent. Rien à battre du reste. Rien à battre des gamins de 18 ans qui te font des cancers là où ça fait très mal. Rien à battre des fins de vie misérables. Rien à battre de la souffrance. L'argent, rien que l'argent. On serait en bonne santé mais putain. Qu'est-ce que qu'on se ferait chier !
Drôle de planète quand même. Pendant qu'on se tue à bouffer n'importe quoi, les autres tueraient pour bouffer n'importe quoi. Remarque, égalité hein. Tout le monde crève de faim. Mais les autres pas à cause d'un cancer. Ils ont pas le temps de développer un cancer.
Monde de merde.
A demain.